Dans ma carrière en tant qu’auteure, coach, conférencière en santé, mieux-être, joie de vivre et libération émotionnelle depuis 20 ans, j’ai beaucoup étudié le concept des 5 blessures de l’âme et le partage à mes clients car c’est une base solide pour mieux comprendre nos scénarios de souffrance.
Aujourd’hui, je porte la réflexion sur la blessure d’abandon spécifiquement car elle suscite bien des difficultés dans les relations affectives. Chaque blessure porte ce qu’on appelle un masque ou un mécanisme de défense. Dans le cas de l’abandon, on parle du masque du dépendant. D’où la naissance de la dépendance affective entre autres.
Je vous invite tout d’abord à répondre à ces 10 questions en votre for intérieur.
Évidemment ces quelques réflexions ne sont pas exhaustives et ne visent qu’à susciter vos propres réflexions ou amener la conscientisation de vos états de mal-être pour mieux les libérer. Mais elles sont toutes des éléments laissant soupçonner la dépendance affective.
Naissance de la blessure
La blessure d’abandon se crée en très bas âge avec le parent du sexe opposé principalement. L’enfant a manqué de soutien de la part de ce parent, de nourriture affective voire physique dans certains cas. Ceci a généré une grande peur de la solitude.
Un changement affectif (naissance d’un autre enfant dans la famille, séparation de la mère et du bébé dans les premières 24 heures, hospitalisation, garde chez les grands-parents, un réel abandon d’un des deux parents…) peut avoir contribué à ancrer la blessure. Cette personne aura dès lors beaucoup besoin d’attention et de reconnaissance.
Le besoin d’attention et d’approbation en amour.
Pour l’ensemble des blessures, il ressort que l’importance de revenir à soi est essentielle. On a le droit d’en avoir voulu à d’autres, aux parents, à soi mais aujourd’hui, on fait quoi ? On se plaint, on se moule à un faux personnage en soi pour se faire aimer ou on sort de cette coquille. Il importe de réaliser les types de masques que l’on porte en se documentant ou en se faisant aider.
Inutile d’accuser les autres pour nos souffrances car c’est rester accroché au passé et ainsi ne rien pouvoir y changer. On se donne le droit d’avoir souffert et on va vers la compassion envers soi et envers nos parents car ils ont soufferts eux aussi. Se faire aider sur le plan physique, émotionnel, parler à une personne de confiance, écrire nos états intérieurs, ne peut qu’apporter enfin la libération et dégager les entraves au bonheur.
Reconnaître une blessure
Une blessure, c’est une douleur émotionnelle vive qui a été ressentie au cours d’une relation interpersonnelle (père et mère majoritairement) dans x situations, où l’un de nos besoins essentiels n’a pas été satisfait et qui a biaisé les perceptions. Les étapes de l’instauration d’une blessure passent par le fait qu’on vit une douleur suite à la difficulté d’être totalement soi- même par exemple, et ça prend forme en bas âge effectivement.
Finalement, il y a résignation et on finit par être ce qu’on pense que les autres attendent qu’on soit, pour qu’on se sente enfin aimé.
Une blessure peut naître d’un chaos émotionnel qui a été vécu seul, dans l’isolement, sans en parler, mais ça a fait mal et de là, se sont enracinés des sentiments de rejet, d’abandon, d’injustice, d’humiliation ou de trahison. Une blessure non guérie nous laisse vulnérable par le fait même. Ainsi, si une personne nous aborde et fait déclencher les mécanismes de cette blessure, sans même le savoir, nous aurons tendance à en vouloir à cette personne et pourtant elle nous offrait la chance de percevoir ce qui raisonne en nous au lieu de se retrouver dans l’accusation. Ceci ne veut pas dire de se laisser marcher sur les pieds.
La libération de nos blessures peut être un certain temps, source de désagrément. Elle demande de cesser de vivre dans le passé et d’aller vers le changement. Est-ce que l’amertume du passé a déjà aidé quelqu’un à mieux aller ? En arriver à voir un événement difficile de notre vie comme un apprentissage ou un agent de changement amorce une transition intérieure porteuse d’une énergie de vie et non de destruction.
Petits trucs pour repérer les blessures
À la fin de la journée, demandez-vous quelles sont les situations qui vous ont fait éprouver des émotions ou tentez de vous en rendre compte au fur et à mesure. Quand vous devenez conscient que quelque chose vous fait réagir, évitez de blâmer l’autre, pas plus que vous-même, soyez seulement attentif à ce qui se passe.
Portez attention aux fois où vous faites peut-être aux autres exactement ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse, cela même que vous leur reprochez. Pour modifier votre comportement, votre attitude, tentez de faire des liens entre votre réaction, la situation et votre blessure et portez attention si ça fait résonner ce que vous avez vécu avec votre mère et votre père, les marques que cela a laissé (peurs, colère, mal-être…) Osez devenir ouvert à vos émotions au lieu de les refouler. Prenez contact avec votre vulnérabilité.
Bref, une grande peur du rejet accompagne aussi la blessure d’abandon. Cette personne s’est un jour senti abandonnée au profit d’une autre personne ou de quelque chose. Par exemple, peut-être que le père travaillait à l’extérieur et n’était pas assez présent, que la mère était froide et peu maternelle, le parent préférait un frère ou une sœur.
Cette personne se sent comme incomplète face à elle même. Elle cherche à combler un vide par une présence de l’autre et même au risque que cela soit à son détriment dans le respect de ses réels besoins (tendresse, écoute, respect).
Cette personne attire l’attention sur ses problèmes, ce qui peut les maintenir. Le besoin d’être désiré sexuellement suscite un faux sentiment d’importance aux yeux de l’autre. Le fondement des relations affectives peut partir sur une mauvaise base qui ne tient pas compte des dessous psychologique des personnalités. La peur de la solitude trouve une façon de se combler mais quelle déception risque de se pointer au fil du temps !
La répétition des scénarios est là tant qu’on ne se dit pas STOP ! que dois-je changer pour cesser de me faire mal. La personne se cache plutôt la vérité que d’oser admettre sa souffrance et son besoin d’aide.
On pourrait écrire si longuement sur ce sujet mais je suis consciente que bien que sommaires, ces quelques pistes de réflexions si bien appliquées, peuvent vous aider à trouver davantage de mieux-être et augmenter votre sérénité affective.