On pense à tort que le tout digital peut nous aider à sauver la planète, puisqu’il ne consomme pas de papier, pas de carton et qu’il ne nécessite pas de transport. Pourtant la pollution numérique est bien réelle et a un véritable impact sur l’environnement. Zoom sur ce phénomène.
La pollution numérique, c’est quoi ?
L’impact du numérique sur l’environnement est très important comme le montrent les chiffres récoltés par Greenpeace et l’ADEME :
- Faire une recherche d’une minute sur Internet consomme 1,66 Wh à partir d’un ordinateur fixe et 0,33 Wh à partir d’un ordinateur portable.
- En utilisant Internet, nous générons chacun 200 kg de gaz à effet de serre et 3000 litres d’eau par an.
- Un email avec une pièce jointe de 1 Mo produit 19 grammes de CO2. Dans une entreprise de 100 personnes, envoyant 330 emails par jour, l’empreinte carbone est de 13,6 tonnes par an
La pollution numérique est donc importante. Parmi les émissions qu’elle génère, certains sont dues aux infrastructures (47%), aux équipements (28%) et aux data centers (25%).
Une empreinte carbone très élevée
Dans tout son cycle de vie, l’appareil numérique est néfaste pour l’environnement. Pour sa fabrication tout d’abord, il faut extraire des composants miniers rares et dangereux tels que le lithium ou le tantale. Cette étape et l’assemblage du produit fini se déroulent à l’autre bout du monde, il faut donc compter le transport entre le pays d’extraction, le pays d’assemblage et le pays de distribution.
Par exemple, une télé nécessite l'extraction de 2,5 tonnes de matières premières, pour 350 kg de CO2 généré, c’est autant qu’un aller-retour Paris-Nice en avion. Pour produire un smartphone, il faut 80 fois plus d’énergie qu’un gramme de voiture.
Lors de la consommation de l’appareil numérique, il est également consommateur d’énergie puisque les technologies numériques sont le premier poste de consommation électrique au travail et le second à la maison.
Puis, lorsque l’appareil arrive en fin de vie, il est rapatrié en Asie et termine dans une décharge à ciel ouvert. En effet, ses composants ne sont pas recyclables et l’obsolescence programmée ainsi que son design qui n’est plus tendance font que sa durée de vie est de plus en plus courte.
J’opte pour des outils éco-responsables
Pour limiter la pollution numérique, tout le monde à un rôle à jouer ! Pour cela, voici quelques astuces :
- J’opte pour des outils éco-responsables : un moteur de recherche écologique comme Ecosia, une boite mail responsable comme Lilo…
- Je conserve mes fichiers localement plutôt que sur le cloud pour limiter les allers-retours avec le serveur.
- J’achète du matériel reconditionné : smartphone, ordinateur, TV… De quoi faire des économies !
- Je recycle mes vieux appareils : de plus en plus de marques proposent de donner une second vie à vos produits, vous pourrez même récupérer un peu d’argent !
- Je réduis tout : le temps passé devant sur l’écran, le nombre d’e-mails dans ma boite, le poids des pages web de mon site, etc.
- Je supprime ce qui n’est utile : fenêtre de navigateur ouverte pour rien, logiciels inutilisés, e-mails d’il y a trois ans…
- Je choisis le tout-en-un : un appareil multifonctions comme une imprimante qui fait aussi scanner et photocopieur consomme jusqu’à 50 % de moins que les trois appareils individuels !
- J’achète en fonction de mes besoins : privilégier une imprimante à jet d'encre à une imprimante laser lorsqu’on s’en sert peu.
Le sujet vous intéresse ? Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous en octobre pour le Parcours Transition Ecologique animé par Benoît Planchenault ! Plus d'infos sur cette page.
Et vous, vous passez combien de temps devant l’écran? Dites-le nous sur la page Facebook de Karmony !